La production de Stefano Gervasoni (né en 1962), est marquée par une expression délicate, évoluant dans un monde sonore riche et raffiné. La transparence de son écriture est voilée par des processus à peine perceptibles, qui altèrent l’image sonore de l’intérieur. II fait appel à une large palette compositionnelles : structures modales, éléments bruités, modes de jeu… Recourant fréquemment à la référence, il suscite des réminiscences associatives qui échappent à la logique de la composition : allusions au jazz (Godspell, 2002), à Frescobaldi (Six lettres sur l’obscurité, 2005-06), au fado (Com que voz, 2008), aux musiques savantes ou non (Limbus-Limbo, 2012), jusqu’à la création d’un langage transfigurant toute source d’inspiration et visant l’expression pure d’états émotionnels. Il enseigne au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.